Atelier

Le Moellon Vert = Création d’espaces – Architectures – Environnements

le Moellon vert est une réunion…le Moellon vert est un assemblage…..le Moellon vert est une connexion…..le Moellon vert est un plateau de discussion….le Moellon vert est lien de la construction….le Moellon vert est une sujétion…..le Moellon vert est une émulation……le Moellon vert est en constante formation……le Moellon Vert est une énergie renouvelable…

….et bien souvent le Moellon Vert pense ……….

que L’architecture n’est pas une discipline…. Au centre des mouvements réels et incessants du champ des sciences humaines, la pratique du projet se doit de déjouer les carcans et les invitations insipides de la recette…de la signature mono linguiste et rééditable.

Le projet n’est pas une « tambouille » qui se réalise une fois à « table ». Un emmagasinement, un approvisionnement, une re-connaissance des ingrédients préalables sont nécessaires à la perception d’un contexte qui au même titre qu’une histoire, possède avant tout un corps, une géographie.

…..Une Architecture  existe, que s’il  elle ne peut être déplacée / la conception architecturale est une lecture analytique, fragmentée et chirurgicale qui décortique et recolle plutôt qu’infuse et diffuse. Le génie du lieu définit pour nous un territoire spécifique dans une localité propre qui est soumis à des agencements le définissant (exposition, climat, corps géographique, structure sociale interne, environnement social, culture constructive et matériaux « autochtones »). Ainsi une architecture n’existe que par son « contexte local d’implant ».

…..La pratique architecturale, un préfixe à la construction / Alors à des fins « praticables », la pratique du projet se doit de tisser les filaments générateurs de la conception, par la prise en compte aiguë des « instances en devenir » d’un contexte, des acteurs de sa conception jusqu’aux acteurs de sa « consommation ». Le projet architectural contemporain tient sa réalité de son devenir, et semble dans le temps protéiforme, à la fois « abouti pour un temps », et toujours inachevé par la transformation des usages. La pratique du projet est une lecture, une audition, une vision du contexte, se doit avant tout d’éviter « la tendance », ce pâle ersatz de l’anachronisme

La pratique architecturale de nos aînés, basée sur une ligne conventionnelle “commande, conception, exécution”, est bien souvent source d’hermétisme entre les acteurs. Influx uni- directionnel, elle statue l’architecte comme démiurge du projet en reléguant les corps de métier à la simple exécution et compresse sans les favoriser les échanges collatéraux et les transversalités. Cette vision obsolète et inefficace face à la complexité des enjeux et la multitude des exigences et des contingences de chaque unité de vie – de la cellule familiale à la collectivité – révèle de nos jours une main d’œuvre en perte de confiance et sa dévalorisation. L’architecte n’est pas le seul professionnel de la conception et ne peut se définir comme le seul garant d’une conception architecturale. Dans l’exercice de cette profession, les forces de compétences sont diverses.

La relation tripartite des acteurs conventionnels de la construction doit se requalifier dans un développement durable…. Soit une implication accrue du maître d’ouvrage, une participation active des corps d’état dès la conception et l’affirmation du rôle de l’architecte comme un « passeur », présent dès la définition du programme. Et bien au-delà de ce triangle « équilatéral », l’exercice de notre métier doit s’affirmer comme une passerelle reliant les intervenants et résonner sur tous les professionnels de la vie « sociale », du biologiste à l’historien, du géographe au psychologue………

…..Perceptions et projet / L’architecture précède, inclut et dépasse la construction.

L’architecture est avant tout une projection dans la matière de nos perceptions.

Elle s’affirme comme une maîtrise de nos intuitions par des agencements de vie qui définissent des espaces propres et uniques d’une localité. Par le programme énoncé, elle détermine une réponse judicieuse face à des obligations et ou des besoins.

L’architecture est une question d’espace, de couleurs, matières et sensations déterminantes, sous-jacents à la fonction incontournable et déterminée.

Matériaux du projet / Les classes sociales n’existent pas chez les matériaux……il n’y pas de matériaux nobles, encore moins de matériaux pauvres…chaque matériau possède une volonté de donner vie à un corps englobant dans lequel nous évoluons (pourquoi pas des moellons, et vert en plus)…ce qui importe c’est leur association dans une révélation de l’espace, matière première de l’architecture.

Ainsi la recherche d’économie n’est pas une économie du projet architectural, bien au contraire. Bien souvent associée à des contraintes spatiales, elle pousse la conception dans ses retranchements, en révélant des choix inattendus, parfois radicaux, incongrus tant dans la mise en espace, que le choix des structures et l’association de matériaux…c’est ainsi qu’une architecture se révèle.

Les matériaux employés ne sont pas un gage de prestations. Les matériaux ne se vivent au quotidien qu’au détriment de l’Espace…on ne construit jamais dans le « désert » et c’est toujours avec la perception accrue d’un contexte que l’association des matériaux révèlent avec force une volonté d’architecture, à savoir une détermination à profiter d’une somme d’agencement externes et préexistants.

Valence, ville de flux / La position géographique de centres urbains se définit stratégiquement quand ceux-ci se trouvent sur des axes de communication fédérateurs et rayonnants. Banalisés en “ ville de transit”, ils sont au cœur de flux et de mobilités diverses.

A une heure de Grenoble et de Lyon, située sur un axe nord-sud prioritaire, à deux heures de train de Paris et une heure de Marseille, proche des Alpes et ouvert sur les pays limitrophes comme la Suisse et l’Italie ou encore l’Espagne, Valence se révèle comme une ville en transformation et en mutation, qui pour nous architectes, acteurs et participants des situations urbaines, doit s’impliquer dans l’enjeu de la délocalisation.